L’entreprise point aveugle du savoir

L’entreprise est une source de richesse. Dans le même temps, elle doit faire face à une crise de confiance car elle est souvent perçue comme un facteur de risques environnementaux, économiques ou sociaux.
Dès lors, comment restaurer la confiance des parties prenantes de l’entreprise ? L’ouvrage qui vient de paraître propose de s’attaquer aux représentations de l’entreprise. Il met ainsi en lumière de nouvelles façons de penser l’entreprise et sa gouvernance

L’entreprise est au coeur d’un paradoxe qui apparaît aujourd’hui avec force. Elle est attendue pour développer l’emploi, créer des richesses, participer aux efforts de formation, de développement des territoires, etc. Mais dans le même temps, elle apparaît comme un facteur de risques économiques, sociaux et écologiques majeurs : injustices, exclusion, catastrophes environnementales. Entre le mal et son remède, elle est traversée par de nombreuses contradictions : intérêts privés et bien commun, ancrage local et déterritorialisation, pouvoirs privés et enjeux politiques. La crise économique que nous traversons révèle les effets « toxiques » de l’entreprise à côté de ses prétendues vertus de création.

Au coeur de ces conjonctions paradoxales, l’entreprise semble échapper à toutes les sciences, en particulier aux sciences sociales : aucune des représentations de l’entreprise ne résiste à la crise actuelle. Ce constat conduit à l’hypothèse fondatrice de cet ouvrage : la crise serait liée à une crise des représentations de l’entreprise, Symptôme du mal qu’elle traverse, l’entreprise a été réduite ces dernières années à un dispositif strictement financier, dont la finalité était de maximiser une valeur actionnariale. Une telle réduction n’a été possible qu’en raison d’une construction scientifique défaillante, sinon inexistante, de l’entreprise. D’où la nécessité de la refonder. À travers ces différentes contributions, l’ouvrage met en lumière de nouvelles façons de penser l’entreprise et sa gouvernance.

Cet ouvrage, dirigé par Blanche Segrestin, Baudoin Roger et Stéphane Vernac, regroupe les contributions de chercheurs de différentes disciplines : droit, économie, sociologie, gestion histoire ou encore philosophie politique, réunis dans un programme de recherche du Collège des Bernardins. Il fait suite au colloque de Cerisy A qui appartiennent les entreprises ? qui s’est tenu en 2013.

Contributions de :

O. Basso, A. Bidet, M-A. Caron, A. Chaigneau, É. Chatel, H. Dumez, O. Favereau, P. Frémeaux, A. Frérot, P. Fridenson, C. Gendron, P.-Y. Gomez, C. Hannoun, A. Hatchuel, P. Le Masson, C. Lemercier, K. Levillain, A. Loute, A. Lyon-Caen, F. Mer, B. Roger, G. Rot, J.-M. Saussois, B. Segrestin, D. Segrestin, S. Vernac, M. Volle, B. Weil, P.-P. Zalio.

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