C’est la valeur ajoutée générée par l’industrie en 2016, soit 12,4 % de la richesse produite en France.

Définition

La valeur ajoutée d’un bien produit par une entreprise correspond à la valeur de ce bien moins les coûts intermédiaires que l’entreprise a dû acheter pour le produire (matières premières, produits intermédiaires…). La valeur ajoutée représente la richesse nouvelle produite par une entreprise. C’est une notion différente du chiffre d’affaires qui représente la somme de l’ensemble des ventes des entreprises, sans prendre en compte les coûts intermédiaires.

Le produit intérieur brut (PIB) est le principal indicateur mesurant l’activité économique. Il correspond à la somme des valeurs ajoutées créées par les entreprises dans un pays.

La valeur ajoutée l’industrie française s’élevait à 280 milliards d’euros en 2016, c’est à dire 12,4 % de la richesse totale produite en France. Cela représente près de 35 milliards de plus qu’en 2000. Malgré cette hausse, la part de l’industrie dans l’économie s’est réduite sur les quinze dernières années car les autres activités – et en particulier les services – ont connu une progression plus rapide.

La baisse du poids de l’industrie dans l’économique est une tendance commune à la plupart des pays développés, bien que l’Allemagne aie réussi à conserver une base industrielle forte (aux alentours de 23 % du PIB en 2016). Cette baisse traduit plusieurs phénomènes, dont seul le dernier est réellement inquiétant :

  • les entreprises industrielles se recentrent sur leur cœur de métier et externalisent certaines activités telles que le nettoyage des locaux ou la restauration du personnel. Ces dernières sont désormais comptabilisées dans le secteur des services mais ni la nature des activités ni leur poids économique n’ont réellement changé.
  • les gains de productivité réalisés par l’industrie enrichissent les producteurs mais aussi les consommateurs. Leurs besoins élémentaires satisfaits (alimentation, logement, vêtements, véhicule) ils sont amenés à consommer davantage de services, qu’il s’agisse de dépenses culturelles, de santé, d’éducation, etc.
  • la dégradation de la compétitivité se traduit par une perte de la part de marché à l’exportation des biens manufacturés français dans le monde. À 6 % en 2001, elle est en 2016 à 3,2 %. Aujourd’hui, la France produit moins de produits manufacturés qu’elle n’en consomme : elle importe la différence en s’endettant.

Ce phénomène de « désindustrialisation » semble toutefois avoir marqué un arrêt à partir de 2010. L’embellie s’est poursuivie en 2015 : l’industrie représentait 12,4 % de la valeur ajoutée totale.

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