Vers des organisations du travail responsabilisantes

Les enquêtes récentes sur les conditions de travail révèlent que l’autonomie des salariés régresse dans notre pays tandis que le travail s’intensifie et que la monotonie des tâches augmente. L’autonomie au travail est pourtant un levier essentiel d’amélioration conjointe de la qualité de vie au travail, de l’engagement des collaborateurs et de la performance. La dernière synthèse de La Fabrique de l’industrie, co-écrite avec l’Aract Île-de-France et Terra Nova, propose de libérer le travail plutôt que l’entreprise.

De multiples études montrent que l’autonomie accordée aux salariés est un facteur d’engagement et de performance. Pourtant, les entreprises françaises offrent moins de possibilités d’implication et d’expression au travail que la plupart de leurs homologues européennes. La France se caractérise par des relations au travail encore imprégnées du taylorisme, avec une distance hiérarchique entre actifs plus forte que chez bon nombre de nos voisins.

À rebours de ce modèle, les entreprises dites « libérées » font l’objet de toutes les attentions dans les médias et rencontrent un vif intérêt de la part de nos concitoyens. Leur intention est bonne – donner plus de marges de manœuvre aux opérateurs et aux collaborateurs – mais l’interprétation qui en est faite tombe souvent dans la caricature (vision angélique de la responsabilisation, prééminence du « bonheur au travail »…). Et, comme souvent, on est en quête DU modèle idéal alors même qu’une variété de formes organisationnelles coexistent, et que d’autres entreprises expérimentent des démarches intéressantes d’autonomie au travail.

 

 

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