(Très) petite histoire de l’industrie

Cet extrait de l’ouvrage « L’industrie racontée à mes ados… qui s’en fichent » (Bories, 2013, Ed. Dunod) revient sur le développement de l’industrie à travers les âges.

L’industrie entretient des rapports étroits avec le progrès technique. Parler de l’une, c’est forcément évoquer l’autre. Au départ, il y a l’homo faber, l’homme qui fabrique… par le travail manuel et grâce à un tour de main acquis avec la pratique et l’expérience qui sont progressivement codifiées. C’est l’ère de l’artisanat, origine de toute industrie. L’art de fabriquer des biens pour répondre à la survie, aux besoins ou à l’agrément des hommes, à partir du bois, de la pierre, du cuir, des fibres végétales ou animales, accompagne le développement des civilisations, et atteint une maîtrise accomplie dès le monde gréco-romain. Cette tradition demeure : elle est au cœur des métiers d’art qui forment la part cachée de notre industrie du luxe, même si elle s’associe aujourd’hui à de nouveaux matériaux et à la conception assistée par ordinateur.

Elle nous rappelle que l’industrie est, d’abord et avant tout, affaire de création. A l’ère médiévale, une innovation majeure, le moulin, nous indique à quel point la domestication de l’énergie est centrale pour le développement de l’industrie. Celui-ci décuple la capacité à nourrir la population et permet l’émergence d’une industrie de la draperie, des Flandres jusqu’en Toscane.
Tondeurs, fileurs, tisserands, moulins, teinturiers, marchands et foires…, une première forme d’organisation industrielle se met en place…, une chaîne de valeur comme on dirait aujourd’hui.

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