39 % des projets de recrutement dans l’industrie jugés difficiles en 2014

L’industrie est le deuxième secteur en 2014 à souffrir de difficultés de recrutement après celui de la construction. C’est ce qui ressort de la nouvelle enquête Besoins en main d’œuvre (BMO) réalisée depuis plusieurs années à l’initiative de Pôle Emploi avec l’appui du Crédoc.

L’enquête BMO[1] 2014 indique que les employeurs prévoient 1 700 500 embauches en France tous secteurs confondus, soit une augmentation de 5,4% par rapport à l’année dernière. 34,7% d’entre-elles sont jugées difficiles, contre 40% en 2013.  La part des projets de recrutement jugés difficiles par les employeurs diminue nettement dans l’ensemble des secteurs agrégés, à l’exception de l’industrie manufacturière où elle reste proche du chiffre de l’année passée (39,2% des recrutements jugés difficiles en 2014 contre 42,4% l’année dernière). Ce taux atteint jusqu’à 56 % dans le secteur de la métallurgie (contre 62% en 2013).

L’industrie (y.c. énergie) représente 139 650 des projets de recrutement recensés en 2014 (ce nombre est en légère hausse par rapport à l’année 2013). Les projets de recrutement d’ouvriers du secteur de l’industrie sont les plus nombreux, ils s’élèvent à 107 513, dont 69 % correspondent à des besoins en ouvriers qualifiés. 40,7% des projets de recrutement d’ouvriers sont jugés difficiles. S’agissant des agents de maîtrise et techniciens, le nombre de projets de recrutement est de 12 844 projets de recrutement. 51,6% sont jugés difficiles. Enfin, pour le personnel d’encadrement, c’est près d’un projet sur deux de recrutement d’ingénieurs et cadres de l’industrie qui est considéré comme délicat par les employeurs.

Plusieurs raisons sont évoquées par les recruteurs pour expliquer ces difficultés. Sur l’ensemble des établissements potentiellement recruteurs en 2014 interrogés, 79% considèrent qu’elles proviennent des profils inadéquats des candidats à l’emploi (manque d’expérience, de diplôme, de motivation) contre 82% l’année dernière, viennent ensuite la pénurie de candidats (71,3% contre 66,5%), les conditions de travail proposées (distance, horaires, pénibilité, salaire…) (32,4% contre 36,2%) et le déficit d’image (de l’entreprise, du secteur, du métier proposé) (21,0% contre 23,5%).

La formation est la première des solutions envisagées pour répondre aux difficultés de recrutement. Les recruteurs potentiels disent vouloir proposer des formations aux personnes venant de l’extérieur (60,2%) ou à leurs salariés (35,9%). Les autres pistes évoquées sont de différer l’embauche (37,1%) ou de recourir à l’intérim (26,0%).


[1] Il s’agit d’une enquête déclarative qui mesure les intentions de recrutement des employeurs pour l’année de l’enquête dans les 388 bassins d’emploi français (métropole et DOM). Elle porte une attention particulière aux difficultés de recrutement potentielles.

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