Innover dans l’industrie pour répondre à la demande et se différencier
L’innovation prend des formes diverses. Elle peut porter sur le capital immobilisé (machines, outils et équipements), sur les méthodes de production, sur la gestion mais aussi sur la commercialisation. Quelle qu’en soit la forme, l’innovation industrielle vise deux objectifs complémentaires : répondre favorablement à une demande non satisfaite ou répondre plus efficacement à la demande existante. Dans tous les cas, il s’agit de se différencier dans un secteur ultra-concurrentiel. L’industrie est une source majeure d’innovation. On lit par exemple dans l’étude « L’avenir de l’industrie » publiée en 2018 par Bpifrance que 63 % des dirigeants de PME et ETI industrielles interrogés ont déjà initié une démarche de transformation de leur organisation, de leur schéma industriel ou de leur modèle économique. Ils sont 68 % à avoir intégré « au moins l’une des six briques technologiques emblématiques de l’industrie du futur » et 60 % à anticiper un développement de leur activité au cours des prochaines années. Par ailleurs, 32 % de ces PME et ETI industrielles ont recours à l’innovation ouverte (ou open innovation), c’est-à-dire à des projets et démarches d’innovation s’étendant au-delà des limites historiques de l’entreprise et associant clients et fournisseurs, experts non salariés, etc.L’innovation : du cercle fermé aux nouveaux entrants
Le rythme auquel les innovations fleurissent et se succèdent a fait l’objet de très nombreuses études ; on sait aujourd’hui que plusieurs facteurs interfèrent. D’abord, bien sûr, il existe des découvertes scientifiques et techniques majeures (la chimie du pétrole, l’électronique, internet…) qui ouvrent la voie à des grappes d’innovation particulièrement fécondes. L’existence d’un marché prospère et en croissance est naturellement un autre facteur favorable. Ensuite, les grandes entreprises, les laboratoires de recherche, la puissance publique et les PME innovantes, ainsi que les investisseurs qui les accompagnent, jouent des rôles complémentaires. Dans certains domaines ou à certaines périodes de l’histoire, l’État joue un rôle décisif dans l’avènement de nouveaux marchés (dans les secteurs régaliens de la défense, l’aérospatial et de l’énergie par exemple). L’État peut également jouer un rôle indirect en encourageant les universités et centres de recherche à se rapprocher des entreprises (dans les pays anglo-saxons notamment). Les grandes entreprises, qui cherchent traditionnellement à préserver leur pouvoir de marché, ont la réputation de poursuivre des efforts d’innovation plutôt incrémentaux et d’être assez rétives aux innovations radicales qu’elles ne sauraient pas intégrer. De leur côté, toujours selon la même idée, les entrepreneurs et les start-up, n’ayant rien à perdre, n’hésiteraient pas à rivaliser d’ingéniosité pour proposer de nouveaux produits. Cette vision stéréotypée trouve quelque écho dans les études de cas historiques mais n’est pas totalement vérifiée : toutes les start-up ne proposent pas de rupture technologique, tant s’en faut, et ni le smartphone ni l’avion à réaction n’auraient vu le jour sans l’intervention décisive de groupes mondiaux. La Fabrique de l'industrie vous propose ici des articles traitant des innovations dans l’industrie.Nos derniers articles sur L’innovation dans l’industrie
La France ne sortira des crises et pénuries qu’en renforçant sa capacité à faire émerger des innovations de rupture. Les collaborations entre entreprises et laboratoires publics, d’où émergent ces innovations, doivent donc gagner en ampleur et en qualité.
Particulièrement développée dans les secteurs des services, du commerce et de la distribution, la dématérialisation des échanges se démocratise et se trouve désormais pleinement engagée chez les acteurs de l’industrie. Une évolution stimulée par une importante pression réglementaire et par la crise sanitaire mais également par ses nombreux avantages financiers et stratégiques, comme l’explique Thierry Cavaillé, Country Manager France chez 9altitudes (ex-Ad Ultima Group).
Plus évolutif, plus collaboratif et plus sûr, le cloud continue de transformer chaque jour les processus des entreprises industrielles. Bien qu’il n’ait pas été conçu spécifiquement en vue de l’adoption des principes de l’industrie 4.0, il joue assurément un rôle de catalyseur dans cette nouvelle révolution industrielle.
Faire de la France une « start-up nation », c’est à la fois préparer notre souveraineté technologique future et véhiculer l’image d’un pays innovant. De récentes études montrent que cette transformation est en bonne voie et que l’industrie a un rôle majeur à y jouer.
A partir d’entretiens de différents acteurs (start-up, administrations, grandes entreprises, investisseurs), les auteurs proposent une analyse documentée qu’ils concluent par des recommandations pour favoriser les rachats domestiques et faire émerger des consolidateurs technologiques.
La France est désormais un incubateur de jeunes pousses irriguant tous les domaines d’activité. Elle importe en outre autant de start-up qu’elle n’en exporte mais la relative jeunesse de son écosystème ne lui permet pas de conserver ses plus belles pépites.
Atteindre l’objectif européen de neutralité carbone en 2050 suppose de multiplier par quatre notre rythme de décarbonation. Avec 31 % des émissions en 2018, le transport représente la principale source de gaz à effet de serre en France, dont la grande majorité provient du secteur routier. Quelles solutions seront les plus efficaces pour les réduire ?
La lutte contre le changement climatique s’accélère en vue d’atteindre l’objectif de neutralité carbone de notre pays en 2050. Cet ouvrage analyse les opportunités, les difficultés à lever et formule des propositions concrètes pour accélérer la baisse des émissions de gaz à effet de serre du transport routier.
Électrifier les principaux axes routiers pour les poids lourds, développer un parc de véhicules légers électriques de moyenne autonomie… Le Cube vous propose un éclairage sur les possibilités françaises.