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La Fabrique révèle aujourd’hui les résultats d’un sondage exclusif réalisé en partenariat avec l’Ifop auprès de dirigeant·e·s d’entreprises sur leurs perceptions et intentions au sujet des relocalisations. Celles-ci font l’objet de mesures parmi les plus commentées du plan de relance gouvernemental. Or, dans un récent document de travail, La Fabrique de l’industrie s’interrogeait déjà sur le poids réel des délocalisations et, en miroir, sur la capacité des relocalisations à atteindre l’objectif plus vaste – et plus important – de la réindustrialisation. Ce sondage (résultats complets disponibles en bas de page) le confirme et apporte de nouveaux repères importants.
La réponse gouvernementale à la crise fait la part belle à une reconquête de notre « souveraineté industrielle » via les relocalisations. Aurait-on trouvé là un remède à la désindustrialisation du pays ? Dans un document de travail publié aujourd’hui et intitulé « De la souveraineté industrielle aux relocalisations : de quoi parle-t-on ? », La Fabrique de l’industrie explique pourquoi il n’en est rien.
Y aura-t-il un avant et après coronavirus comme il devait y avoir un avant et un après Lehman Brothers ? Simple régulation ou aménagement à la marge ou vrai changement ? A chaque crise, la même aspiration à un changement radical refait surface. Jusqu’ici, il n’en a rien été. Le redémarrage de l’économie, aussi bien au plan national que mondial, s’annonce lent et long et cette perspective constitue un terreau favorable à l’imagination d’un nouveau futur, qu’on voudrait forcément radieux, en tout cas, différent.
La pandémie nous permet de mesurer les coûts d’une action trop tardive. Quelles leçons tirer pour le dérèglement climatique, dont la période d’incubation se compte, non en semaines mais en décennies ?
La thèse de Charlotte nous explique comment l’intensification des échanges commerciaux a permis des gains de productivité en France et en Europe.
L’idée semble s’être installée que la production de biens et de services dégage trop peu de valeur et n’a plus d’intérêt économique, pour les entreprises comme pour les territoires, que ce soit au nom de l’économie de la connaissance ou symétriquement de l’économie de la fonctionnalité. Nous avons tous en tête cette smiling curve mythique expliquant aux milieux d’affaires où se situent les « vrais » gisements de valeur. En revenant sur cette courbe du sourire, sur ce qu’elle dit et ne dit pas, nous rappelons dans cette synthèse le poids déterminant qu’occupe en réalité l’étape de production dans la création de valeur, aussi bien en France que dans les autres pays développés.
Paris, le 22 janvier 2019 – Deux économistes de La Fabrique de l’industrie et de Mines ParisTech publient un tableau actualisé de l’emploi en France, transformé par des années de mondialisation économique. Ils montrent que la partie exposée de notre économie, de plus en plus réduite, est la première source de richesse et que les activités abritées, plus nombreuses, convertissent cette richesse en emplois.
La question de savoir qui et combien sont les actifs « gagnants » et « perdants » de la mondialisation n’est pas scientifiquement close. Une manière d’y répondre est d’étudier le parcours des salariés licenciés pour des raisons économiques, selon qu’ils proviennent d’un secteur directement exposé à la concurrence internationale – l’industrie manufacturière ainsi que certains secteurs des services – ou au contraire d’un secteur qui en est abrité. C’est le propos de cette note.