Le gouvernement lance 34 plans d’action pour une nouvelle France industrielle

Le président de la République François Hollande et le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg ont présenté ce jeudi 12 septembre les priorités de la politique industrielle de la France qui se matérialisent autour de 34 plans de reconquête industrielle. Ces derniers sont censés marquer le retour d’un Etat stratège mais avec une méthode nouvelle.

Après avoir engagé pendant un an une réflexion stratégique au sein du Conseil national de l’industrie (CNI), les travaux menés par la DGCIS appuyés par le cabinet McKinsey ont conduit à l’élaboration de trente-quatre plans stratégiques voués à la reconquête industrielle. L’ensemble des parties prenantes ont été consultés : partenaires sociaux, pôles de compétitivité, fédérations professionnels, comités stratégiques de filières…

Ces trente-quatre plans sont axés sur trois priorités : la transition écologique et énergétique, la santé et les nouvelles technologies. Destinés à préparer les produits de demain, ils concernent des produits très variés : le TGV du futur, les objets connectés, la cyber-sécurité, l’hôpital numérique…

Dans son discours, le président de la République assure qu’il ne s’agit pas « de revenir au grands plans des années 1960 et 1970 où l’Etat était à la fois inventeur, prescripteur, producteur et client final. » L’objectif de l’Etat est « de définir un cadre, d’accompagner et de stimuler » l’initiative privée mais non pas de s’y substituer. Le gouvernement souhaite avec cette stratégie afficher des priorités, dégager des financements et assurer une stabilité de l’environnement notamment fiscal. Il s’agit de s’appuyer sur des outils existants et de proposer de nouvelles méthodes. Dans ce contexte, ces plans devront fédérer l’ensemble des acteurs (BPI, CGI, Caisse des Dépôts, secteur bancaire…) qui participeront au financement de ces projets. Ainsi, dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, 3,5 milliards d’euros ont d’ores et déjà été dégagés. Selon McKinsey, ces trente-quatre plans pourraient potentiellement permettre la création de 480 000 emplois à dix ans, et de générer 45,5 milliards d’euros de valeur ajoutée dont près de 40% à l’export.

Le Groupe des fédérations industrielles (GFI) salue cette initiative ambitieuse et porteuse d’avenir. Néanmoins, il considère que la réussite de ce projet passera nécessairement par un rétablissement des conditions de compétitivité pour les entreprises industrielles. Il rappelle en effet que les marges des entreprises en France sont les plus faibles d’Europe.

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