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Le futur de l’industrie européenne vu par Bruegel

Le think tank bruxellois analyse l’évolution de la production manufacturière en Europe et met en évidence les trois défis les plus importants à relever pour le développement de l’industrie.

L’institut Bruegel vient de publier une étude sur le futur de l’industrie, Manufacturing Europe’s future, un document de pas moins de 175 pages coordonné par Reinhilde Veugelers, senior fellow à Bruegel et professeur au département de management, stratégie et innovation de l’université de Louvain.

Le document analyse l’évolution du secteur manufacturier en Europe, son déclin relatif et son évolution récente. Il montre en particulier comment l’industrie européenne s’est intégrée au reste de l’économie, notamment avec un secteur des services de plus en plus spécialisé, et comment ces deux secteurs sont désormais étroitement liés. Il constate aussi, sans surprise, que la production s’est éclatée, avec des postes de plus en plus qualifiés en Europe tandis que les activités les moins qualifiées ont été transférées dans les pays à bas coût de main d’œuvre.

Le rapport met surtout en évidence trois défis importants (« les plus importants », dit le rapport) auxquels fait face l’industrie européenne.

A court terme, « le premier et plus urgent défi à relever est celui de la fragmentation des marchés financiers en Europe qui pénalise l’accès au financement. » En conséquence, « régler les problèmes bancaires et créer des marchés de capitaux plus efficaces doit être une priorité. »

Deuxièmement, compte tenu des étroites relations de causalité qui lient l’effort d’innovation des entreprises, leur productivité et leur dynamique à l’export, le rapport préconise d’effacer « la ligne qui sépare les politiques industrielles, les politiques en faveur des TIC et celles pour le secteur des services. » Le rapport rappelle à ce propos que les Etats ne sont pas là pour déterminer quelle entreprise ou quel secteur doit être soutenu (« picking winners ») mais « pour créer les conditions d’un climat propice aux affaires et alléger le fardeau de la réglementation. »

Troisième et dernier point : les politiques publiques doivent certes soutenir l’industrie mais également « d’autres parties de l’économie. » L’éducation, par exemple est jugée cruciale, de même que le développement du marché unique, pour l’industrie comme pour les services. Le rapport y ajoute l’abaissement des barrières commerciales, « particulièrement important pour l’industrie qui dépend de plus en plus de chaîne de valeur globales », ainsi que les prix de l’énergie dont « les distorsions sont préjudiciables à l’activité industrielle. »

Franck Barnu

Après des études de physique, Franck Barnu s’est dirigée vers la presse industrielle et technologique. Comme journaliste, il a en particulier suivi le domaine des technologies...

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