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Renforcer l’attractivité pour satisfaire les besoins en main-d’oeuvre

Renforcer l’attractivité pour satisfaire les besoins en main-d’oeuvre

« Ici, on est industrie friendly. L’humain est au cœur de nos territoires, et la notion d’échange y est vraiment prégnante. »

Virginie Carolo-Lutrot est maire de Port-Jérôme-sur-Seine et présidente de la communauté d’agglomération Caux Seine. L’attractivité de ce territoire industriel situé entre deux mastodontes, Le Havre et Rouen, est au cœur des préoccupations de l’élue.

Propos recueillis par Caroline Granier, cheffe de projet à La Fabrique de l’industrie. Cet article fait partie du mook « Faiseurs, Faiseuses », imaginé par La Fabrique de l’industrie, l’UIMM et l’École de Paris du management pour donner la parole à celles et ceux qui font l’industrie.


 

Qu’est-ce qu’un territoire industriel, pour vous ?
VIRGINIE CAROLO-LUTROT : Un territoire industriel est avant tout fait de femmes et d’hommes qui fabriquent avec leurs mains. Ce sont aussi des matières premières et de la matière grise. Opérateurs, comptables, ingénieurs, spécialistes en marketing… On a besoin de toutes ces personnes pour produire des biens utiles au quotidien. On ne s’en rend pas forcément compte mais, sans leur travail, on ne serait pas assis sur des chaises, on ne communiquerait pas à distance grâce à des téléphones, on ne se déplacerait pas…

Votre territoire est particulièrement tourné vers l’industrie chimique. Comment attirer les travailleurs autour de ce domaine d’activités ?
VIRGINIE CAROLO-LUTROT : À Port-Jérôme-sur-Seine, on souhaite créer une émulation autour de la chimie vertueuse. On prévoit ainsi la construction en entrée de ville d’une maison de l’industrie qui hébergera des centres de recherche et des entreprises souhaitant montrer leurs produits et leur technologie pour œuvrer en ce sens. Ce type de projet est souvent réservé aux métropoles, alors que l’industrie se situe en campagne. C’est un cercle vertueux : quand on comprend comment l’industrie fonctionne et comment les produits sont fabriqués, on a tendance à consommer davantage les produits qui en sont issus et à les recycler.

« L’humain est au cœur de nos territoires, et la notion d’échange y est vraiment prégnante. »

Votre projet de territoire intercommunal autour de la transition écologique est-il un moyen d’attirer de nouvelles personnes à Caux Seine Agglo ?
VIRGINIE CAROLO-LUTROT : Les entreprises de notre territoire n’ont pas attendu la crise énergétique pour se saisir des sujets d’économie circulaire et de transition. Depuis 1972, l’usine située à Norville permet, par exemple, de mutualiser les besoins en eau des industriels, tout en préservant les ressources de la Seine. Cela participe certainement à notre attractivité. Après, je ne crois pas que le chimiste américain Eastman [N.D.L.R., l’entreprise a décidé en 2022 d’investir un milliard d’euros dans une usine de recyclage de plastique sur la ZI de Port-Jérôme, à Saint-Jean-de-Folleville] serait venu si on n’avait pas les activités ferroviaires, le complexe industriel le long de la Seine… In fine, les entreprises s’installent là où les équipes veulent vivre ! Notre territoire, situé à une heure et demie de Paris, à trente minutes d’Étretat et au cœur des boucles de la Seine, offre un cadre de vie adapté pour élever ses enfants, avec un conservatoire, des musées, de superbes forêts…

Quels sont les principaux atouts à même de convaincre des actifs de venir s’implanter ?
VIRGINIE CAROLO-LUTROT : Sans aucun doute : les avantages de la ville sans ses inconvénients. Nous sommes proches de la nature et cultivons la proximité dans les relations humaines. L’humain est au cœur de nos territoires et la notion d’échange y est vraiment prégnante.

La Fabrique

La Fabrique de l’industrie est une plateforme de réflexion, créé en 2011, consacrée aux perspectives de l’industrie en France et à l’international. Nous travaillons sur les...

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