Industrie et start-up : des destins liés ?
À l’aide de données et de témoignages, cet ouvrage démontre l’existence de firmes à forte croissance dans l’industrie et le rôle qu’elles peuvent jouer dans la redynamisation du secteur industriel.
Le 05/10/2021
Il est parfois avancé que la France serait particulièrement dépourvue de start-up à vocation industrielle. C’est en tout cas ce que tendrait à montrer la liste des entreprises qui constituent le NEXT40, l’indice des futurs champions français de la Tech. Ce dernier met en effet principalement en avant des firmes de services. Toutefois, en conclure que les start-up n’apportent aucun avantage compétitif à notre base industrielle serait excessif.
Quiconque veut le vérifier se heurte à une première difficulté, du fait de l’absence de définition précise du terme « start-up ». En raisonnant sur une base élargie, on observe des firmes à forte croissance dans de nombreux secteurs, y compris dans l’industrie. Si l’on ressert la focale aux start-up « proprement dites », la proportion de ces entreprises qui s’intéressent à l’industrie n’est pas moindre en France qu’aux États-Unis. On constate également que le modèle d’innovation qui fait le succès des firmes numériques, notamment celles du secteur financier, peut être adapté à l’industrie manufacturière.
À l’aide de données et de témoignages issus de « l’écosystème start-up », cet ouvrage démontre l’existence de firmes à forte croissance dans l’industrie et le rôle qu’elles peuvent jouer dans la redynamisation du secteur industriel. Comme dans les autres secteurs, l’insuffisance du financement par le capital-risque ralentit leur développement. Mais des rapprochements avec les grands groupes industriels sont possibles et le développement des deeptechs offre des opportunités pour jouer sur les complémentarités entre start-up et firmes industrielles.
Cet ouvrage s’adresse aux entrepreneurs et aux étudiants qui souhaitent s’engager dans la voie de l’industrie, aux dirigeants d’entreprise recherchant des voies de renouvellement de leurs stratégies industrielles et aux décideurs publics.
L’ouvrage est également disponible en version papier sur le site des Presses des Mines.
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Je partage votre analyse » Il n’y a donc pas de raison formelle de douter que les start-up puissent aider les entreprises industrielles… et à participer à la réindustrialisation de la France… Le soutien de des ETI et des grands groupes qui ont une capacité avérée à innover doit être renforcé en parallèle. »
Mais de mon point vue cela ne suffira pas => il faut des start-ups industrielles, ou plus concrètement il faut de nouveaux entrepreneurs industriels ! et pas obligatoirement des Champions.
Hors rien n’est vraiment fait pour soutenir la création d’entreprises industrielles dites « traditionnelles ». Rien n’est réellement fait pour susciter l’entreprenariat industriel et pourtant si on veut vraiment réindustrialiser la France, on ne peut se contenter de ne s’appuyer que sur l’existant. Pour un développement de l’industrie, il faut des industriels.les et donc des entrepreneurs.euses dans des métiers dits : traditionnels avec tout le sens noble et innovant du terme… relisons Monsieur Schumpeter…
Et vive l’industrie